Dans une économie portugaise qui se tertiarise, il reste cependant des opportunités dans l’industrie, notamment dans la sous-traitance aéronautique avec la création d’un pôle d’activités à Evora, au sud de Lisbonne, où Embraer, le géant brésilien du secteur, s’implante. « Le savoir-faire local dans le textile, en plasturgie automobile ou dans les batteries de véhicules électriques présentent aussi de belles opportunités » explique le directeur de la CCIFP. Même si les grands projets d’infrastructures sont momentanément suspendus avec la crise que traverse le pays, le BTP offre néanmoins de belles affaires dans la rénovation de bâtiments. La santé et la bio-industrie sont des secteurs très dynamiques. « Un nouveau centre européen de recherche dans les nanotechnologies dédiées au bio-médical émerge près de Coimbra » glisse Ricardo Simoès. Mais les entreprises ont intérêt à surfer sur le fort développement des services. Le Portugal a des besoins en nouvelles technologies de l’information, en télécommunication et dans le secteur de l’environnement. Sur ce dernier créneau, le pays est même en pointe en Europe dans les énergies renouvelables (éoliennes et solaires) où il a déjà atteint l’objectif de 20% des ressources énergétiques, fixé par l’Union européenne pour 2020 à l’ensemble de ses Etats membres. « Le nouvel objectif portugais est de faire passer cette part à 36% dans 10 ans » explique Ricardo Simoès.
Ce petit pays peut aussi servir de tremplin pour exporter dans l’une des plus grandes et plus dynamiques économies mondiales, le Brésil. « Histoire coloniale oblige, les liens commerciaux sont très forts entre le Portugal et le Brésil. Avoir une présence commerciale au Portugal peut faciliter ses exportations vers ce pays d’Amérique latine, et même vers l’Angola en Afrique, ancienne colonie portugaise » conclut Antonio Silva.
