Nuno Judice : prix de la poésie ibéro-américaine

0

Nuno Judice : prix de la poesie ibéro-américaine

Romancier, essayiste, critique mais avant tout poète, Nuno Judice, 66 ans, a été traduit dans une vingtaine de pays et a remporté en 2013 le prestigieux prix Reine Sofia de la poésie ibéro-américaine décerné par l’université de Salamanque (Espagne). Professeur de littérature comparée à l’Université nouvelle de Lisbonne, il est entre autres l’auteur de Voyage dans un siècle de littérature portugaise (L’Escampette, 1993), et l’un des meilleurs connaisseurs de la scène littéraire de ce pays mis à l’honneur par La Comédie du livre.

Vous avez publié en 2013 « A Implosão  » (« L’Implosion  », Don Quixote, non traduit), un roman inspiré par les mesures d’austérité imposées au Portugal par la « troïka  ». La crise a-t-elle eu une influence sur la production littéraire portugaise ?

La politique d’austérité très dure a augmenté le chômage et provoqué l’émigration de jeunes Portugais. L’Etat social a été remis en question. La littérature n’a pas pu rester à l’écart de tout ça, et des livres traduisent ce sentiment de perte, la fin des illusions et des espoirs que l’adhésion à l’Union européenne nous avait apportés. J’ai écrit A Implosão, et des poètes comme Hélia Correia et Manuel Alegre ont publié des œuvres de même tonalité. Le prochain roman d’Antonio Lobo Antunes aura comme sujet la chute de l’empire d’une grande banque portugaise.

Partager .

Les commentaires sont fermés