Comment apprend-t-on ? La plasticité du cerveau…

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Nous avons vu les types de mémoire, voyons maintenant sa mécanique… Vous savez comment vous mémorisez le mieux, mais savez-vous de quelle manière vous apprenez ? Comment votre cerveau se modifie-t-il et s’adapte-t-il à ces nouvelles connaissances, à ces nouvelles sollicitations ? Il peut être intéressant de le comprendre lorsque l’on se lance dans l’apprentissage d’une langue étrangère comme le Portugais.

Où vont les souvenirs ?

La mémoire est intimement liée au cerveau… Cependant, on a souvent tendance à penser que celui-ci fonctionne comme un disque dur, et que les données y sont stockées dans des endroits : il n’en est rien ! Pour faire simple, les apprentissages quels qu’ils soient se matérialisent par les liens qui se forment entre les neurones. Plusieurs neurones vont être activés par un événement, un travail, un exercice cérébral, qui va nécessiter qu’une information passe d’un neurone à l’autre. Pour cela, il faut créer des connexions, et plus ces neurones seront sollicités ensemble, plus il va se créer de connexions entre eux : c’est ce que l’on nomme la plasticité du cerveau, sa capacité à s’adapter à ce que l’on fait de lui.

Peut-on encore apprendre quand on est adulte ?

Cette « plasticité du cerveau », les enfants en sont les champions : comme chacun sait, ils apprennent plus vite, et c’est particulièrement vrai dans le cas de l’assimilation d’une langue. Mais il ne faudrait pas penser pour autant qu’il est impossible d’apprendre une langue comme le Portugais lorsque l’on est adulte ! Cette capacité ne se perd pas, mais elle doit s’entretenir : c’est la raison pour laquelle il est si difficile de reprendre des études après un long arrêt. Les scientifiques ont longtemps pensé qu’un cerveau mature était caractérisé par des connexions stables… En fait, nous savons aujourd’hui que le cerveau se modifie à tous les âges, il est en perpétuel remaniement. S’il est, certes, impossible d’atteindre les capacités d’un enfant, nous avons tout de même le pouvoir d’apprendre encore, et si le redémarrage est difficile, ne perdez pas espoir : tout se joue sur la durée, et les premières semaines sont toujours les plus difficiles.

Pourquoi apprendre chaque jour ?

Cette plasticité ne se fait pas de façon instantanée ! Nous avons vu que plus la sollicitation avait lieu, plus se renforçaient les liens entre les neurones. Ce n’est pas tout à fait exact, ou plutôt, un autre facteur entre en jeu : le temps. Si vous laissez passer trop de temps entre deux sollicitations, les liens ne se feront pas bien, voire finiront par disparaître : c’est le prix de cette perpétuelle évolution du cerveau, il sélectionne le plus important. Heureusement, le plus important, vous avez le pouvoir de le lui indiquer en travaillant régulièrement : le secret de connexions « fortes » est dans la régularité ! Vous avez certainement remarqué à quelle vitesse tricotent les grand-mères ? Pensez-vous qu’elles seraient capables de cette rapidité si elles avaient appris une fois, puis ne s’y étaient remises que des semaines plus tard, passant une nuit blanche à manier les aiguilles ? Quoi que l’on apprenne, c’est la même chose : il faut faire travailler régulièrement ses neurones, et pas tenter d’apprendre d’un coup avant l’examen !

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